d'une île à l'autre: Drápuhlíðarfjall

15 avril 2023

Ça fait un moment que j'attends le bon créneau météo pour monter à Drápuhlíðarfjall surtout pour voir le champ de lave Svelgsárhraun au sud-est de cette montagne. Si elle est souvent dégagée, les monts alentours sont très souvent couverts de nuages ou alors ils se découvrent vers 17-19 h c'est trop tard.

L'accès au sommet de cette montagne n'est pas du tout balisé, le chemin est un peu tracé à force de piétinements, mais pas suffisamment pour se sentir en confiance. Elle n'est pourtant pas très haute, 527 m, mais en cas de brouillard, on peut s'y perdre. Suis pas prête à ça.

Pour vous situer, j'habite sur l'étoile jaune, Drápuhlíðarfjall est dans l'ellipse rouge, Svelgsárhraun est dans un rectangle rouge

La grosse tache blanche est Drápuhlíðarfjall

L'autre jour, c'était bien ensoleillé sur toute la chaine de montagnes depuis 5h le matin, je suis partie à 9h et ça s'est couvert, j'ai vu les nuages arriver au fur et à mesure que je m'approchais et couvrir les cimes; devant l'entrée du site (terrain privé), je n'ai plus eu qu'à faire 1/2 tour et ça n'a pas été brillant de toute la journée; ça s'est dégagé à 19h mais on ne randonne pas à 19h avec le soleil qui se couche à 21h.

Donc aujourd'hui, je décide d'attendre un peu mais à 11h30 c'est c'est toujours beau, donc j'y vais.

C'est parti. D'abord marcher 5 km de chez moi jusqu'à rejoindre le départ de la randonnée depuis la route.

Rien que pour cette vue sur la mer vers Stykkishólmur , cette montée, pour l'instant pas difficile, est réjouissante:

Ensuite, c'est cailloux cailloux et cailloux, bon moi j'aime ça, mais vous, je ne sais pas...

Je ne sais pas ce qui est arrivé à ce mouton pour perdre autant de laine, je ne sais pas si les renards s'en prennent aux moutons, je poserai la question, en attendant c'est beau, comme un tapis de coton. Si on essaie d'en prélever un échantillon, on est déçu, la magie disparait, alors c'est comme une œuvre éphémère qu'il faut garder dans sa mémoire :

Me voilà à dépasser ce cratère, j'attaque une montée dans ces cailloux, c'est instable, il faut juste faire attention, quand je rencontre un islandais. Il me dit que là-haut, je ne verrai pas le champ de lave car il faut longer la montagne et encore grimper plus haut pour atteindre un point d'observation et que ce n'est pas évident. Il semble inquiet de me voir progresser là toute seule, me conseille de passer par l'Est dans la vallée et ensuite la montée sera plus facile, moins casse-gueule.

Bon je vais le rassurer mais c'est un peu frustrant; même si la pente était assez raide, je n'étais vraiment pas loin, mais il faut toujours écouter les islandais.

Je prends donc la vallée non sans un coup d’œil sur ce panorama extraordinaire

J'étais arrivée là, sur l'étoile rouge, je voyais bien des traces de pas de randonneurs précédents jusqu'au sommet. Mais j'ai pris la vallée conseillée, flèche orange.

Vue générale:

zoom:

Donc pas par ce sommet:

pourtant je vois 2 passages possibles, mais ce qu'on ne voit pas sur cette photo, c'est que la pente (rouge) est bien raide et on ne voit pas non plus la taille, là un être humain est tout petit:

mais par là... et monter jusqu'au pic :

Vue sur la droite, vers Grímsfjall

et encore un peu plus à droite vers la mer

Bon je mets une petite vidéo, ça aide à mieux comprendre. Je comptais donc longer la crête et arriver à 00:20 , de là, je pense qu'on voit le champ de lave juste derrière, sinon, monter jusqu'à la pointe.

L'islandais me faisait arriver à 00:20 par le bas pour ensuite grimper jusqu'à bien voir le champ de lave.

Sauf que là, il est déjà 14h, il me faut au moins 2 h pour y aller, puis 3 heures pour le retour jusqu'à la route, puis 1 heure pour arriver chez moi, ça le fait pas pour aujourd'hui.

On dira que c'est une première approche, une reconnaissance.

Alors pique-nique avec vue sur le Grímsfjall et tout au fond, on voit Kirkjufell, mais pas facile à prendre en photo car en plein contre-jour. Le champ de lave, ce sera pour la prochaine fois, en juin, il fait jour non stop. Et je reviendrai sans doute pas seule.