d'une île à l'autre: on monte d'un cran

6 mai 2023

Petite mise en jambes après la route:

Chipie, non seulement elle aime l'eau, mais elle plonge chercher des cailloux au fond de l'eau:

Nous, on se contente de celles sur la plage:

7 mai

Arielle elle aime tous les paysages, mais surtout les cascades, c'est une fille de l'Eau, moi j'aime plus que tout les volcans et les laves, je suis une fille du Feu (même éteint), alors on a combiné une rando on ne peut plus commune, approcher le Rauðakúla de la Svelgsárhraun

même si le matin , au départ de chez moi, à 11h30, il est dans les nuages.

On fait confiance à l'institut météo qui nous a annoncé un temps moyennement couvert.

Pas de balisage pour accéder à ce volcan, la reconnaissance que j'avais effectuée vers ce site l'été dernier ne semble pas opportune en ce moment, Arielle a détaillé ce logiciel:

https://www.map.is/base/@498271,487067,z0,0

auquel elle se réfère souvent pour ses randos, car il pousse assez loin le détail des reliefs et je partage son choix d'itinéraire (2 points verts: parking voiture >>> volcan Rauðakúla )

sur ma carte topo c'est là:

Un dernier coup d'oeil à la voiture d'Arielle qui est un minuscule point blanc

Ça monte doucement mais surement, surtout que nous aimons les roches toutes les 2 et les mini végétations donc de nombreux mini arrêts se sont imposés

Il y a des roches, je les appelle les lichénées aborigènes:

les dentelles

ce champignon ressemble tellement à une fleur

14h. Après 2 heures de marche, le voilà qui se montre, on ne peut pas cacher notre joie:

Si proche, si loin. Bien sur, on y va, au moins jusqu'à sa base, voir comment ça se présente

Vue extraordinaire sur les Ljósufjöll :

Hafursfell

Petit à petit, on va passer de l'autre côté de ce pan de neige,vers la droite, afin de trouver un passage, une pente plus douce

On croise de sacrés blocs, mais même un petit, s'il devait dévaler la pente ça pourrait faire mal

16h. A quelques mètres du sommet, 20 mètres à peine (flèche-étoile rouge photo ci-dessus), une pause s'impose afin de réfléchir car le terrain n'est pas du tout facile, très pentu et glissant, pas de prise possible ni pour les pieds ni pour les mains, toute glissage peut être vraiment fatale. Le temps devient plus gris. Pas de brouillard, mais une petite brise. Et une plaque de verglas nous stoppe net.

Arielle a ses crampons, elle décide d'y aller (passer par le côté flèche-étoile jaune) je vais l'attendre avec Chipie, bien calées contre un rocher; la batterie de mon téléphone est déchargée je vais la recharger avec ma recharge de secours pendant ce temps là.

Sauf que je n'ai pas pris le bon câble et Arielle est déjà passée de l'autre côté. Là, je suis inquiète car je n'ai aucune ressource pour appeler de l'aide au cas où...

C'est qu'elle est un peu casse-coup ma copine.

Avec la chienne qui pleure, le regard arrêté sur le dernier endroit où elle a vu sa maitresse, la pluie qui commence à tomber, le temps semble démesuré, elle semble partie depuis un bon moment.

Mais ouf la voilà qui réapparait et descend doucement, prudemment.

Les yeux encore éblouis par ce qu'elle a vu, elle reconnait que ça n'a pas été facile, il lui a fallu marcher à 4 pattes, baisser son centre de gravité.

J'espère revenir ici avec Sébastien, par l'autre côté encore, trouver sans doute une voie plus facile.

Voici les photos d'Arielle.